• "Je me retournai vers elle.

    -Une dernière précision, Jodie. C'est arrivé une fois ou souvent ? 

    -Souvent, Cathy. Vilain papa. Cathy, pourquoi tu pleures ? 

    Je ne pouvais plus me retenir. Je sanglotais. 

    -Parce que j'ai entendu une triste histoire.

    -Pourquoi c'est triste ? 

    Qu'elle ne comprenne pas l'horreur de son expérience empirait encore la tragédie.

    -Parce que c'est affreux, Jodie, et que personne ne devrait jamais subir ça.

    -Oui. Vilain papa, répéta-t-elle. Je peux manger maintenant ?"


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  • "Elle lutta contre son envie de se jeter sur le cercueil, de hurler, de frapper avec ses poings, de sangloter. Elle ferma les yeux, s'obligea au calme. Il reposerait au côté de sa mère, se dit-elle. Il serait avec elle dans l'eau-delà comme il l'avait été durant sa vie.

    Vraiment ? 

    Une boule de sanglots et de larmes la fit suffoquer. Le péché qu'il avait commis ne risquait-il pas de les séparer pour l'éternité ? Qui l'absoudrait d'une chose pareille ? 

    Et qui l'absoudrait, elle ? 

    -Avery, ma douce, c'est terminé.

    Terminé. La fin.

    Tu es poussière... aspergé d'essence... une allumette... Où étais-tu Avery ? Où étais-tu quand il... et tu redeviendras poussière.

    -Avery ? Il est temps ma douce."


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  • "'Tain, il était gonflé...

    'Tain, il était gonflé !

    Monsieur dormait...

    Monsieur se reposait...

    Monsieur rompschitait à la belle étoile...

    Monsieur s'était endormi bien peinard dans les bras de cette petite pute de Morphée pendant que je me goinfrais ma misère...

    Monsieur craignait.

    Monsieur me décevait."


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  • "Maman vous aimait. Elle aimait notre odeur, nos bavardages, la texture de notre peau. Elle nous le disait. Elle aimait les découvertes quotidiennes de Tiny et ses câlins, et elle aimait mon mauvais caractère, ma peau douce et mon intelligence. 

    Maman détestait Hetton-le-Hole, elle nous le disait aussi. <<Le trou du cul de l'Angleterre>>.

    Elle détestait la cité. <<La putain de brigade des guette-au-trou. "Oh, et comment allez-vous aujourd'hui, vous et vos enfants ?" J'ai l'impression que je j'suis en Espagne au temps de l'Inquisition, tu vas chier et tout le monde en connaît la couleur avant même que tu sois retournée pour regarder.>>"


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  • "-Je crois pas que Dieu t'entende. Etant donné la situation...

    -Dieu est toujours à l'écoute, me répond sa voix affectée, qui semble flotter dans l'atmosphère peu conviviale du dortoir, tel un roseau ployant mais ne cassant pas sous la brise. Il est partout.

    Ma vessie se tord de nouveau, et cette fois, je cède à mon envie et repousse les couvertures. Les lattes du plancher sont froides - je me demande bien dans quel fichu état sont les genoux d'Ashley - mais je ne mets pas chaussons. Je ne suis pas un grand-père.

    -Alors prier n'a aucun sens, déclare Louis d'un ton neutre.

    Son lit est le plus proche de la porte et le garçon regarde le plafond, les cheveux en bataille. Il gesticule en parlant bien qu'il soit allongé. 

    -Parce que si ton Dieu est partout, alors il est aussi en toi, et par conséquent, tu devrais pouvoir communiquer avec lui par l'esprit. Votre échange pourrait durer toute la nuit sans qu'on entende le moindre soin. Mais bien sûr, il n'y a absolument aucune preuve de l'existence d'une forme supérieure quelconque, ni qu'on soit plus qu'un amas de cellules et d'eau. Donc ton Dieu sort tout droit de l'imagination de quelqu'un, et toi, tu as adopté cette invention. En fait, tu perds ton temps."


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